Là où le Soleil se fait rare, et où ses rayons transpercent le cœur

 

 

 

Dans le film d’animation Jack et la Mécanique du cœur, Jack a un handicap : étant né la nuit la plus froide d’Ecosse, son cœur a gelé, et a été remplacé par un coucou. Ce cœur « bricolé » est relaté par AnNie. Adaa dans son dernier EP, Là où le Soleil se Fait Rare*, suite directe de Juste un Peu de Ciel.

 

 

 

 

 

« Mon cœur bat fort tu ressens ma douleur
Plus rien en tête, mais j’parle avec le cœur »

 

 

Non, le bruit répétitif que l’on entend dans les paroles d’AnNie. Adaa n’est pas celui d’un kick ou d’un hi-hat, mais c’est bien un cœur qui bat. Ce cœur, par sa sensibilité animale, a le pouvoir de faire passer l’auditeur par un arc-en-ciel d’émotions. Cependant, ce cœur « en mille morceaux » possède une particularité : il est dépendant de la météo.

 

 

 

 

 

« Un cœur à rafistoler, un chien à balader »

 

 

Le temps qu’il fait, c’est la météo intérieure d’AnNie, et s’il se balade, c’est pour trouver l’inspiration. Cette analogie est la plus grande prouesse de cet EP, car si chaque morceau fait ressentir une émotion, il reflète également une météo spécifique : les notes pluvieuses et introspectives d’Armure traduisent une tristesse mélancolique, la tempête dégagée par la fureur de Madness rendrait un chien docile enragé, et les rayons lumineux des notes chaleureuses de Please don’t go provoquent une joie contagieuse et vivement recommandée. Cette panoplie d’émotions fait de cet EP l’un des plus touchants, uniques et complets de 2024.

 

 

 

 

 

 

 

 

Ecrit par Lucien Rocques